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Hello,
L'arrivée de l'automne coïncide, sur le plan professionnel, avec la préparation de la rentrée universitaire... ce qui veut dire que j'ai dû mettre en pause l'écriture du Démon blanc.
Si cette décision a pour but de protéger ma santé mentale, elle est dangereuse pour mes projets d'écriture : je n'ai aucun problème à m'arrêter (souviens-toi, je suis un dilettante de première classe), mais reprendre, c'est une tout autre histoire.
Heureusement, prévoyant la folie que sont les mois de septembre et d'octobre dans ma vie pro, j'avais écrit quelques chapitres d'avance...
La publication hebdomadaire sur Wattpad et Plume d'Argent ne sera donc pas affectée (famous last words).
Habituellement, l'avantage d'avoir le nez dans le guidon, c'est que je peux garder ma cervelle muselée. Mais quand j’arrête d’écrire, mes pensées sont alors libres de vagabonder : très vite, elles s'échauffent, extravaguent, et le crash devient inévitable.
Ces derniers jours, je me suis demandé quels projets d'écriture je souhaitais avancer durant les mois d'hiver... et, plus généralement, quelle direction donner à ma "carrière" d'écrivain
.Comme d'habitude, j'ai vécu mille révolutions :
la semaine dernière, j'ai décidé que j'allais prendre ma retraite
;avant-hier, que j'allais me lancer dans la "non-fiction" et abandonner la fiction (tout en notant que je savais ce qu'était la fiction mais pas tellement la "non-fiction") ;
hier, que j'allais écrire un journal à la Thierry Crouzet (mais une version queer et, tu l'auras deviné, écrit depuis les marges
) ;ce matin, que j'allais terminer mes projets de fiction en cours, mais qu'on ne m'y reprendrait plus (!) ;
demain, je me réinventerai en instapoète-pouet-pouet (car il est grand temps de changer l'image de la poésie et de la rendre accessible à toustes)...
Bref, avec un cerveau comme le mien, continuer et terminer la rédaction du Démon blanc se serait certainement avéré moins fatigant.
Cette pause m'a aussi permis de faire quelques découvertes sympatoches.
J'ai fait ma première collaboration avec des IA, aux doux noms de DALL-E 1 & 2, fusions entre un Wall-e post-apo et un Dali post-surréaliste.
DALL-E 1 & 2 permettent de créer des images réalistes, des dessins, des peintures, des créations graphiques. Il suffit pour cela d'écrire une phrase descriptive la plus précise possible (in English), et hop, c'est parti.
Puisqu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même (et l'intelligence artificielle), voici donc les premiers fanarts du Démon blanc : une galerie de portraits de Lao.
Si tu as l'impression que l'être humain va devenir obsolète dans quelques années, tu es sans doute dans le vrai. 🤷🏻♂️
Peut-être devrais-je envisager de prendre ma retraite très sérieusement : la saison 2 du Démon Blanc pourrait être écrite par une IA, dans le style d'Alexandre Dumas ou de Victor Hugo (mais sans les longueurs, hein) - ce qui, tu en conviendras, devrait sérieusement améliorer ton expérience de lecture (et ma vie).
Le coin culture
Ces derniers temps, j’ai lu :
Rien de plus agaçant que de lire 400 pages sans savoir si on l’a, ce fameux grit.
Malgré ma frustration
Tout est dans le sous-titre, pour réussir, il te faut : de la passion et de la résilience. Pas de panique si tu n’as ni l’un ni l’autre : le grit n’est pas figé… il peut être développé avec le temps. Youhou !
Evidemment, si tu n’as pas un growth mindset et que tu crois que tout est figé dans la vie, eh bien, t’es mal barré… Mais ce livre devrait te convaincre qu’il est temps de te donner un bon coup de pied aux fesses pour changer ce fichu mindset sclérosé.
At the end of the day, if you can’t be arsed, there’s still the latest rape on Game of Thrones/House of the Dragon to catch up
.Je regarde : 180 Degree Longitude Passes Through Us
Une superbe affiche, un jeu remarquable, une écriture fine, une belle cinématographie. Cette série thaï est un BL tel qu’on n’en a jamais vu sur nos petits écrans. D’ailleurs, lui accoler l’étiquette Boys Love, c’est être un peu injuste… car cette série est éloignée des clichés du genre.
À chaque fois que je regarde un épisode, j’ai l’impression d’assister à une pièce de théâtre ou de me trouver dans un ciné d’art et d’essai.
Wang a une relation fusionnelle avec sa mère, une célèbre réalisatrice, au caractère fantasque et égo-centrique. Lors d’un voyage, les deux se retrouvent chez un ami de la famille, In, que Wang n’a jamais rencontré et que la mère n’a pas vu depuis des années… Entre In et Wang, c’est le coup de foudre, mais le spectateur ignore si les deux personnages en sont pleinement conscients.
Pour compliquer le tout, on devine très vite qu’In était amoureux du père de Wang (qui s’est suicidé quelques années plus tôt et qui aurait tout aussi bien pu être amoureux d’In lui aussi, ou pire, son amant).
J’écoute :
J’ai passé une partie de mon été à écouter obsessionnellement les chansons de Camilla Cabello, avec, à l’occasion, quelques chansons de Shawn Mendes
.Que dire ? On est gay ou on ne l'est pas (je parle de moi, hein, pas de Shawn, car pour Shawn, on sait tous que... 🤐)
Bref, leur musique est efficace, de même que les paroles (Camilla, we all know what you did last summer). Quand je les écoute, elles m’inspirent d’innombrables histoires (que je n’aurai certainement pas le temps d’écrire). Je passe toujours un excellent moment (et rien de mieux pour contrer l’ennui de certaines tâches administratives).
More interestingly, j’ai fait la découverte d’un nouveau groupe de musique : AJR.
(de la pop indé ! on est à des kilomètres de Camilla et de Shawn…)
Ces trois frères new-yorkais m’ont rappelé qu’on pouvait produire de la musique “riche” et originale, avec des paroles qui savent saisir le zeigeist de ce début du XXIè siècle.
Why, are you asking me why? My days and nights are filled with disappointment Fine, oh no, everything's fine I'm not sure why I booked today's appointment
Voici la première d’AJR que j’ai écoutée :
Et la chanson qui convient pour terminer cette newsletter :
Been a hell of a ride, but I’m thinking it’s time to go !
So put your best face on everybody
Pretend you know this song
Everybody come hang
Let's go out with a bang 😉
À très vite,
Enzo
📚 Le Démon Blanc
Le démon blanc de Fleur-Éclose est une romance gay slow-burn (trèèèèès slow-burn), en plusieurs épisodes, d'inspiration sino-romaine. Il s’agit de ma réponse à The Untamed.
Tu suis les aventures de Lao, un esclave-démon, et de Kaecilius, le neveu de l’Empereur. Le premier veut recouvrer sa liberté, le second doit retrouver sa future épouse. Les deux ne se supportent pas, mais on sait tous comment ça va finir.
La publication hebdomadaire continue. Le chapitre 4 de l’épisode 2 a été publié la semaine dernière.
Comme promis, je ne vais absolument rien spoiler (mais sache que ça me démange).
L’épisode 1 est toujours disponible sur ces deux plateformes (Wattpad | Plume d’Argent).
Dans mon cas, je crois qu’on peut raisonnablement contester l’usage du mot “carrière”…
Encore une fois…
Quand on voit le nombre délirants de publications sur le net et dans l’édition traditionnelle, même dans les niches comme la romance MM, why bother?
On a des marottes ou on n’en a pas.
Qui est dirigée contre moi-même et non ce livre, car je ne devrais pas shooter le messenger.
Or the latest rape-free sweet Boys Love (come to the dark side, we have cookies)
J’aime la sensibilité toute gay du petit Shawn - mais chuuut, il ne faut pas placer Shawn et gay dans la même phrase, me dit-on.