La version intĂ©grale de ce journal est disponible dans mon jardin numĂ©rique, Sylves. La publication sây fait au jour le jour.
Jâapplique ici lâorthographe rectifiĂ©e (good-bye les petits accents circonflexes !). Si une de ces entrĂ©es rĂ©sonne tout particuliĂšrement en toi, nâhĂ©site pas Ă me le dire, ici ou sur les rĂ©seaux sociaux.
So long!
Enzo
Vendredi 01 novembre
Jâaime Manchester. Câest une trĂšs belle ville, qui donne lâimpression dâĂȘtre une grande mĂ©tropole, un peu comme Londres, mais dans le nord de lâAngleterre, avec ses hauts bĂątiments hĂ©ritĂ©s de la rĂ©volution industrielle. Câest dynamique, ça construit de partout. Câest certainement le genre dâendroit oĂč jâaurais aimĂ© vivre il y a dix ans.
Nous avons conseillĂ© Ă mon beau-pĂšre dây aller faire un tour, car il peine Ă faire le deuil de Londres, quâil a dĂ» quitter cet Ă©tĂ©, aprĂšs y avoir passĂ© toute sa vie. Manchester lui conviendrait sans le moindre doute, et serait davantage dans ses moyens, mais il ne nous Ă©coute pas. On ne peut pas faire le bonheur des gens malgrĂ© eux. Quâil se morfonde donc en Oxfordshireâ!
Lundi 04 novembre
Il nây a rien de plus heureux quâun chat accolĂ© Ă un radiateur, les yeux mi-clos, plongĂ© dans une mĂ©ditation chaleureuse. Dans son esprit, des feuilles volent au vent. Et qui sait, peut-ĂȘtre les attrape-t-il mĂȘme.
Mardi 05 novembre
«âJe pense que des temps difficiles sâannoncent et que nous aurons besoin de la voix dâĂ©crivains capables dâenvisager des alternatives Ă notre mode de vie actuel, de voir, Ă travers notre sociĂ©tĂ© effrayĂ©e et ses technologies obsessionnelles, dâautres façons dâĂȘtre, et mĂȘme dâimaginer de vĂ©ritables raisons dâespĂ©rer.
Nous aurons besoin dâĂ©crivains qui se souviennent de la libertĂ©, de poĂštes, de visionnaires â les rĂ©alistes dâune rĂ©alitĂ© plus vaste.â» (Ursula K. Le Guin, 2014)
Mercredi 06 novembre
Le monde regarde les Ătats-Unis avec incomprĂ©hension et consternation.
Entre une femme compĂ©tente et un violeur raciste aux tendances dictatoriales, condamnĂ© par la justice, le choix a Ă©tĂ© vite fait : ils ont choisi le potiron sĂ©nile. Ce pays ne partage pas nos valeursâ; il est temps que nous en prenions conscience. Voter pour Trump une fois relĂšve de la bĂȘtiseâ; voter pour lui une seconde fois prouve que le fascisme a dĂ©jĂ gangrenĂ© les esprits.
Câest Ă©videmment inquiĂ©tant. MĂȘme si ce qui se passe aux Ătats-Unis ne regarde que les AmĂ©ricains, nous avons une crise climatique Ă contenir, Ă dĂ©faut de pouvoir lâempĂȘcher entiĂšrement, et le retour de Trump, câest le triomphe du climatoscepticisme.
Nous sommes dans la merde.
Jeudi 07 novembre
«âCâest prĂ©cisĂ©ment le moment oĂč les artistes se mettent au travail. Il nây a pas de temps pour le dĂ©sespoir, ni de place pour lâapitoiement, le silence ou la peur. Nous parlons, nous Ă©crivons, nous nous occupons du langage. Câest ainsi que les civilisations guĂ©rissent.
Je sais que le monde est meurtri et quâil saigne, et bien quâil soit important de ne pas ignorer sa douleur, il est Ă©galement essentiel de refuser de succomber Ă sa malveillance. Comme lâĂ©chec, le chaos contient des informations qui peuvent mener Ă la connaissance, voire Ă la sagesse. Comme lâart.â» (Toni Morrison, 2004)
Vendredi 08 novembre
Hier soir, jâai lu le dĂ©but de The Laws of Human Nature de Robert Greene. DĂ©laissant le fond, jâai prĂ©fĂ©rĂ© prĂȘter attention Ă la forme et Ă lâeffet que le texte suscite chez le lecteur. Ma lecture sâest vite transformĂ©e en masterclass dâĂ©criture.
Le but de lâintroduction dâun essai est simple : afin de capter lâattention des lecteurices, elle doit prĂ©senter un problĂšme, rĂ©el ou fictif, et promettre une solution. Le problĂšme peut ĂȘtre pratique, ou bien ĂȘtre une interrogation laissĂ©e jusque-lĂ sans rĂ©ponse. Les auteurices les plus habiles nâhĂ©sitent pas Ă magnifier le dit problĂšme, ce qui crĂ©e un besoin pressant chez le lecteur (ici, comprendre pourquoi nous agissons de telles ou telles maniĂšres dans tel ou tel contexte).
Mais la beautĂ© dâune introduction Ă la rhĂ©torique maitrisĂ©e, câest que le problĂšme nâa pas besoin dâĂȘtre rĂ©el : un bon auteur sait manipuler les Ă©motions de son lectorat, et crĂ©er un manque lĂ oĂč il n'y avait rien quelques minutes plus tĂŽt. Une bonne introduction ne diffĂšre donc pas du marketing habile : tout est une question dâeffet.
Mardi 12 novembre
Ăcrire ce journal ne saurait me suffire : je sens lâenvie de crĂ©er qui me titille. Ce sont dâabord des pensĂ©es timides, de petites idĂ©es nĂ©es du quotidien. Ici, un BL inspirantâ; lĂ , un blog Ă©vocateur. Puis, il y a le retour sur la scĂšne de mon espace mental de personnages auxquels je nâavais pas pensĂ© depuis un an. Enfin, approche Ă grands pas lâanniversaire de la rĂ©daction de Tendres Baisers dâOxford. CâĂ©tait il y a dix ans, en dĂ©cembre 2014. Je bouillonnais alors dâinspiration et de joie.
Tout cela nâest pas suffisant pour que je me lance dans un nouveau projet ou que je rouvre mes archives, mais lâidĂ©e que je puisse me remettre Ă Ă©crire sĂ©rieusement nâest plus aussi lointaine ni aussi improbable.
Ăvidemment, tout cela devra attendre mon retour de ThaĂŻlande, et plus vraisemblablement, la nouvelle annĂ©e. De lâeau aura coulĂ© sous le pont de mon inspiration. Qui sait ce que seront mes envies en 2025â?
Mercredi 13 novembre
Jâai compressĂ© mes heures au boulot : je fais 35 heures sur quatre jours, ce qui me permet dâavoir des weekends de trois jours. Les journĂ©es sont longues, mais jâai lâimpression que le travail prend moins de place dans ma vie. Je respire mieux.
Câest ainsi que les choses devraient ĂȘtre : la semaine Ă quatre jours mĂ©riterait dâĂȘtre une rĂ©alitĂ© pour tout le monde, et ce, sans avoir Ă compresser ses heures.
Jeudi 14 novembre
LâAcadĂ©mie française, lĂ oĂč ne siĂšge aucun linguiste, mais oĂč lâon peut trouver tous les Ă©crivains rances du pays, a enfin sorti la neuviĂšme Ă©dition de son dictionnaire. Il leur a fallu presque cent ans. Tout cela pour que lâon trouve la dĂ©finition suivante :
«âHĂ©tĂ©rosexuel : Qui est relatif Ă la sexualitĂ© naturelle entre personnes de sexe diffĂ©rent.â»
Il est beau le progrĂšsâ! En attendant que ces vieux cons se mettent Ă la page, je mâen retourne Ă mes pratiques contre nature.
Vendredi 15 novembre
«âFaire long feuâ» signifie un Ă©chec tandis que «âne pas faire long feuâ» indique une action brĂšve.
Dans le premier cas, le feu en question, câest celui que lâon mettait Ă la poudre des mousquets ou des canons. On disait quâon avait fait long feu si la poudre se consumait sans exploser.
Les lexicographes affirment que les deux expressions ne sont pas liĂ©es : la seconde ne serait donc pas la nĂ©gation de la premiĂšre et ferait rĂ©fĂ©rence au feu en gĂ©nĂ©ral, plutĂŽt quâaux armes.
Lundi 18 novembre
Une Ă©tude, rĂ©alisĂ©e par les philosophes des sciences Brian Porter et Edouard Machery, suggĂšre que la poĂ©sie crĂ©Ă©e par les IA plairait davantage que celle composĂ©e par des humainsâŠ
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Pas la peine de sâaffoler, la poĂ©sie humaine a encore de beaux jours devant elleâ! Mais il est bon de rappeler que la lectrice lambda prĂ©fĂšre lire des textes accessibles, que dâaucuns jugeraient de qualitĂ© «âmĂ©diocreâ».
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Câest un fait, voire une loi imprescriptible du monde des lettres : le nombre de lecteurices nâest pas proportionnel Ă la qualitĂ© du texte. Cette prise de conscience a poussĂ© de nombreux poĂštes maudits dans lâĂ©litisme le plus obscur et dans lâentre-soi le plus toxique. Câest dommage. La poĂ©sie est une pratique sociale, elle sâĂ©panouit dans la multitudeâ; elle mĂ©rite dâĂȘtre accessible Ă toustes.
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On lit de la poĂ©sie pour Ă©prouver une Ă©motion et Ă©tablir une connexion avec un autre humain. Il y a peu dâintĂ©rĂȘt Ă lire des vers vomis par une IA (car elle nâa rien vĂ©cu et nâa rien ressenti). Si la poĂ©tesse refuse la tour dâivoire et se soucie dâĂȘtre comprise (dans la limite du raisonnable), elle sera lue et apprĂ©ciĂ©e par la majoritĂ©. Il suffit de voir le succĂšs de CĂ©cile Coulon, de Rupi Kaur ou de Kae Tempest.
Mardi 19 novembre
Il neigeâ! Ou plutĂŽt, il a neigĂ© durant la nuit.
Câest tout blanc, câest tout beau⊠Et il nây a rien de plus agrĂ©able que de regarder le parc paisible, collĂ© au radiateur, une tasse de thĂ© blanc fumante entre les mains.
Mercredi 20 novembre
«âLe fascisme, comme lâenseigne AimĂ© CĂ©saire, est un colonialisme tournĂ© vers lâintĂ©rieur. De la mĂȘme maniĂšre, la guerre psychologique Ă©tait autrefois un outil utilisĂ© pour pacifier les ennemis Ă lâĂ©tranger, mais câest aujourdâhui une arme que nous avons retournĂ©e contre nous-mĂȘmes. (âŠ) Une façon de dĂ©sarmer les fascistes et les colonialistes de leurs armes psychologiques est de rĂ©parer les fichus rĂ©seaux (de communication).â» (Mandy Brown)
Jeudi 21 novembre
Le pĂšre de ma meilleure amie vient de mourir. Ce fut soudain, inattendu, et je lâespĂšre vraiment, sans douleur. Ou si peu. Une crispation du muscle, une sorte de point de cĂŽtĂ©, mais plus haut. Puis plus rien.
La douleur, câest celleux qui demeurent qui lâĂ©prouvent maintenant, dâautant plus dĂ©vastatrice quâon ne lâattendait pas. Ce qui est prĂ©fĂ©rable pour lâun ne lâest pas pour les autres⊠mais, au moins, il y a cette pensĂ©e, un peu rĂ©confortante, que ce fut bref.
Je ne suis pas croyant, mais câest dans ces moments-lĂ que je ne refuserais pas lâidĂ©e dâun Paradis tout blanc, si pur, dâune Ă©ternitĂ© passĂ©e en compagnie de lâĂternel.
Vendredi 22 novembre
Et si tout cela nâexistait pas⊠ce nâest pas grave, car je sais quâil serait accueilli dans le Grand Nihil de nos RĂȘveurs, avec la promesse de mille aventures pour un voyage sans fin.
Lundi 25 novembre
Cette annĂ©e, nous avons dĂ©cidĂ© de retourner en ThaĂŻlande avec Thai Airways. Ce fut un mauvais choix : Eva Air, que nous avions utilisĂ©e lâannĂ©e derniĂšre, proposait une nourriture de meilleure qualitĂ©, des repas plus frĂ©quents et un divertissement plus moderne pour un prix similaire. Tant pis. Câest ainsi que nous apprenons.
Nous avons pris notre premier repas Ă Veganerie Concept, Ă quarante minutes de marche de lâhĂŽtel oĂč nous rĂ©sidons jusquâĂ mercredi. Veganerie est une chaine de restaurants vĂ©gans, que nous avions dĂ©couverte lâannĂ©e derniĂšre dans les shopping malls de Bangkok : certes, les prix sont plus Ă©levĂ©s quâailleurs, mais câest trĂšs bon. Ăa simplifie aussi la vie au vĂ©gĂ©tarien que je suis : ne manger ni poisson ni viande peut trĂšs vite tourner Ă la prise de tĂȘte dans la capitale thaĂŻlandaise, surtout lorsquâon est touriste et quâon ne sait pas oĂč aller.
Mardi 26 novembre
Nous voulions passer la journĂ©e Ă Ayutthaya, lâancienne capitale du royaume Ă©ponyme, mais aucun taxi nâĂ©tait disponible sur lâapp Grab. AprĂšs deux recherches infructueuses, nous nâavons pas insistĂ© et avons dĂ©cidĂ© de passer la journĂ©e Ă Bangkok.
Puisque les musées étaient encore fermés, nous sommes allés à Central Chidlom et Central Embassy, deux centres commerciaux situés cÎte à cÎte à une station de BTS de Siam Paragon.
Nous avons visitĂ© la librairie Hardcover, qui se trouve au milieu de plusieurs restaurants au sixiĂšme Ă©tage de Central Embassy. SpĂ©cialisĂ©e dans les livres dâart, neufs ou dâoccasion, câest une librairie majestueuse et calme, oĂč les rayonnages sâĂ©lancent jusquâau plafond, invitant le chaland Ă prendre des photos, Ă dĂ©faut dâacheter des livres.
Mes emplettes, je les ai faites Ă la librairie Kinokuniya du Siam Paragon, qui offre une trĂšs large sĂ©lection de livres en thaĂŻ, en anglais et en chinois. Je nâai pu rĂ©sister Ă The Nightmare Before Kissmas de Sara Raasch et Legend of the White Snake de Sher Lee, toutes deux, des romances MM parues cette annĂ©e. Jâai failli me laisser tenter par deux light novels de Minami Kotsuna (les deux premiers tomes de You can have my back), mais je me suis abstenu au finalâ; je craignais quâils ne soient de qualitĂ© mĂ©diocre.
Mercredi 27 novembre
JournĂ©e de transit, oĂč nous quittons Bangkok pour Chiang Rai, ville du nord du pays. Notre vol est prĂ©vu en fin dâaprĂšs-midi, mais je pense quâil aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable de partir en fin de matinĂ©e : çâaurait Ă©vitĂ© de gĂącher une grande partie de la journĂ©e Ă attendre.
Ces moments «âoffâ» ne sont pas pour autant dĂ©sagrĂ©ables : on se repose, on lit, on rĂȘvasse. Câest bien de ne pas toujours ĂȘtre en flux tendu (mĂȘme sâil est vrai que mes programmes touristiques sont assez lĂ©gers depuis quelques annĂ©es, et souvent laissĂ©s Ă lâimprovisation).
*
Le soir, nous arrivons Ă Chiang Rai avec la nuit. Et, aprĂšs un repas Ă lâaĂ©roport, nous prenons possession de notre chambre, sans rencontrer personne (la gĂ©rante assiste Ă des funĂ©railles). Ici, les moustiques se font plus pressantsâ; il va falloir faire attention et ne pas lĂ©siner sur lâantimoustique.
Durant le vol, jâai terminĂ© de lire le livre de Sara Raaschâ; câest un trĂšs bon divertissement avec un univers simple mais originalâ; je lirai certainement le tome deux quand il sortira lâannĂ©e prochaine.
Avant de mâendormir, je commence la romance de Sher Lee. En faisant des recherches sue lâautrice, je mâaperçois que jâavais dĂ©jĂ lu son premier livre, que jâavais adorĂ© : Fake Dates and Mooncakes (2023).
Jeudi 28 novembre
Journée bien remplie.
Nous avons passĂ© la matinĂ©e Ă la plantation de thĂ© Choui Fong, un endroit idyllique (la compagnie a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1977 mais nâhabite ce site que depuis 2003).
Chaque fois que je visite une plantation de thĂ©, je me dis que câest lĂ que jâaimerais vivre. Jâadore ce type de paysage montagnard oĂč les buissons de thĂ© poussent en lignes onduleuses.
Nous avons mangĂ© deux dĂ©licieux gĂąteaux : un cheese-cake au miel et au citron ainsi quâun gĂąteau-crĂȘpe au thĂ© vert. Ils Ă©taient peu sucrĂ©s, ce qui doit dĂ©ranger les bouches gourmandes mais qui nous a convenu. Pour le dĂ©jeuner, jâai commandĂ© des buns au thĂ© vert et jâai essayĂ© des feuilles de thĂ© frites.
Contrairement Ă Araksa, que nous avions visitĂ© lâannĂ©e derniĂšre dans la rĂ©gion de Chiang Mai, Choui Fong nâoffre pas de tours guidĂ©s ni dâateliers-dĂ©couverte : voilĂ un manque flagrant dâimagination. En fin de compte, câest un grand salon de thĂ© avec vue sur les champs, sans possibilitĂ© dâen apprendre davantage sur le thĂ©. Parfait pour Instragram donc, mais dĂ©cevant pour les amateurices de thĂ©, parmi lesquels je me range.
Ensuite, nous sommes revenus Ă Chiang Rai pour visiter le Blue Temple : câest lĂ que le bouddhisme rencontre Disney. Câest kitch Ă souhait, avec une foule de touristes qui fait semblant de prier pour prendre une photo (#Instagram). Un spectacle affligeant, mais, il faut bien le reconnaitre, cette communautĂ© religieuse a eu une excellente idĂ©e de tout peindre en bleu.
Enfin, aprĂšs une longue balade dans la ville, nous avons terminĂ© la journĂ©e Ă Chivit Thamma Da Coffee House, un ensemble de maisons blanches de style colonial, recouvertes de glycine, en bord de fleuve, oĂč lâon sert dâexcellentes boissons et de succulents plats. Nous y avons passĂ© plusieurs heures. Je recommande cet endroit chaleureusement. Dâailleurs, nous prĂ©voyons dây retourner demain.
Vendredi 29 novembre
Nous avons visitĂ© le Baan Dam Museum (litt. le musĂ©e de la maison noire), crĂ©Ă© ou composĂ© ou amalgamĂ© par lâartiste Thawan Duchanee (1939-2014). Sur 160â000 mĂštres carrĂ©s, quarante structures ont Ă©tĂ© construites par lâartiste, mĂ©langeant art traditionnel local avec des crĂ©ations plus excentriques (ex. la statue dâun homme sur le point de sâautofellationnerâ; une sĂ©rie de godes dans les toilettes).
La CathĂ©drale, qui rassemble, entre autres, ses peintures (sombres, infernales, torturĂ©es), est ce quâil y a de plus impressionnant.
MĂȘme si les collections de Duchanee mâont souvent laissĂ© indiffĂ©rent, le domaine ombragĂ© est trĂšs agrĂ©able et nous y avons passĂ© un bon moment.